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1.
Médecine et Maladies Infectieuses Formation ; 1(2, Supplement):S63, 2022.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-1867547

ABSTRACT

Introduction Les patients hospitalisés en réanimation pour un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) lié à la COVID-19 sont à haut risque de développer des pneumonies acquises sous ventilation mécanique (PAVM) récidivantes, grevant le pronostic de ces malades. Le but de cette étude était de décrire les caractéristiques du premier épisode de PAVM et des récidives, et d'identifier les facteurs de risque associés à la récidive. Matériels et méthodes Il s'agit d'une étude rétrospective observationnelle dans une unité de réanimation de 24 lits, menée entre mars 2020 et mai 2021. Tous les patients adultes intubés pour pneumonie sévère à Sars-CoV-2 nécessitant > 48 heures de ventilation mécanique ont été inclus. Le diagnostic de PAVM reposait sur les critères cliniques, radiologiques et microbiologiques quantitatifs habituels. La récidive de PAVM était définie comme la réapparition secondaire de ces critères après la fin du traitement antibiotique. Parmi les récidives, une culture significative dans le nouveau prélèvement d'une bactérie déjà documentée lors de l'épisode antérieur définissait une « rechute » ; dans le cas inverse, il s'agissait d'une « surinfection ». Parmi les patients présentant un 1er épisode de PAVM, les facteurs de risque associés à la récidive étaient analysés grâce à un modèle de Cox. Le critère de jugement était la sortie de réanimation sans récidive. Résultats Sur 154 patients inclus, 115 (75 %) ont présenté un premier épisode de PAVM. Parmi les 97 patients y ayant survécu, 64 (66 %) ont présenté au moins une récidive, au même germe (rechute) dans 76 % (49/64) des cas. Les entérobactéries (56 %) et Staphylococcus aureus (37 %) étaient les plus fréquemment isolés lors du premier épisode, tandis que les récidives étaient majoritairement documentées à entérobactéries (67 %) ou bacille à Gram négatif non-fermentant (53 %). L'infection à Staphylococcus aureus était significativement liée au risque de récidive (HR pour absence de récidive 0,3[0,1-0,9]). La mortalité globale en réanimation était de 32 % (49/154). Parmi les patients ayant survécu à une première PAVM, la récidive était corrélée à un moins bon pronostic (mortalité de 34 % vs 9 % en l'absence de récidive ; P=0,006). Les facteurs significativement corrélés à la sortie de réanimation sans récidive étaient la durée d'antibiothérapie prolongée au-delà de 7 jours : HR 7.3 [2.2-24.1], et l'efficacité du traitement empirique : HR 2.7 [1.0-7.0]. Le traitement par Dexaméthasone n'avait pas d'impact sur la récidive dans notre population. Conclusion Chez les patients de réanimation en SDRA lié au Sars-CoV-2 traités pour une PAVM, la prolongation de l'antibiothérapie au-delà de 7 jours dès le premier épisode pourrait permettre de réduire l'incidence des récidives et ainsi avoir un impact pronostic bénéfique. Aucun lien d'intérêt

3.
Non-conventional in French | WHO COVID | ID: covidwho-726696

ABSTRACT

Introduction Les personnels hospitaliers ont été en première ligne face au SARS-CoV-2. Notre objectif était de décrire la courbe épidémique chez les personnels hospitaliers et d’en préciser les déterminants ainsi que l’impact des mesures de prévention en comparant un centre adulte et pédiatrique. Matériels et méthodes Cette étude prospective a comparé un centre majoritairement adulte de 1500 lits et un centre principalement pédiatrique de 600 lits d’un groupe hospitalier universitaire, employant respectivement 7916 et 5362 personnes. Entre le 24/02/20 et le 10/04/20, tous les personnels hospitaliers symptomatiques ont été dépistés pour le SARS-CoV-2 par PCR sur un écouvillon nasopharyngé. Les personnels positifs ont été interrogés sur leur profession, leurs symptômes et leurs expositions professionnelles et non-professionnelles au SARS-CoV-2. Résultats Parmi 1344 personnels testés, 373 étaient positifs (28 %) et 336 (90 %) questionnaires ont été complétés (227 dans le centre adulte, 109 dans le centre pédiatrique). Trois membres du personnel ont été hospitalisés et aucun n’est décédé. La plupart avaient une activité de soins directs aux patients (234/336, 70 %) mais une minorité dans une unité dédiée au COVID-19 (75/336, 22 %). Le nombre de personnels hospitaliers infectés a atteint son pic au 23 mars puis a diminué progressivement, en parallèle d’une augmentation continue de la compliance aux mesures de prévention (incluant port du masque chirurgical systématique dans l’hôpital, renforcement de l’hygiène des mains et équipement de protection auprès des patients COVID-19 suspects ou confirmés). Ce contrôle de l’épidémie chez les soignants intervenait alors que le nombre de malades hospitalisés pour COVID-19 augmentait et que l’épidémie était à son pic dans la région. Les taux d’attaque étaient de 251/7916 (3,2 %) dans le centre adulte et de 122/5362 (2,3 %) dans le centre pédiatrique (p=0,002). Dans le centre adulte, les personnels hospitaliers rapportaient plus fréquemment avoir eu au moins un contact quotidien avec un patient COVID-19 sans protection individuelle par rapport au centre pédiatrique (50/227 [25 %] vs 25/109 [15 %], p=0,046). Dans les deux centres, les contacts avec des enfants gardés en collectivité en dehors du domicile diminuaient très significativement au cours de la période étudiée. Conclusion Le port universel du masque chirurgical, le renforcement de l’hygiène des mains et les mesures de protection individuelles incluant le masque chirurgical pour la plupart des soins directs aux patients COVID-19 ont permis de contenir l’épidémie de SARS-CoV-2 chez le personnel hospitalier et de protéger les soignants. Cela suggère par ailleurs une transmission du virus principalement liée aux gouttelettes. Les transmissions résiduelles semblaient dues à des expositions à des patients ou collègues non diagnostiqués mais pas au fait d’avoir des enfants gardés dans les structures d’accueil (crèches, écoles) maintenues ouvertes pour les personnels hospitaliers pendant l’épidémie.

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